Entre les deux guerres mondiales, son fils Jean Grallet crée un véritable verger et développe l’atelier de distillation créé par son aïeul, afin de valoriser l’ensemble de la production fruitière et de prolonger son activité pendant l’hiver. En 1973, Hubert Grallet, ingénieur agronome, reprend l’exploitation familiale avec sa femme Anne-Marie. Il parie sur l’or jaune de ses vergers. Il rassemble les producteurs au sein d’une coopérative, démarche Rungis et les grandes conserveries. Avec succès !
En parallèle, Hubert Grallet augmente la production d’eau-de-vie et se lance dans sa commercialisation en bouteille, auprès d’une clientèle de cavistes, de restaurateurs et d’épiceries fines. En 1997, sa fille Sabine reprend le flambeau et créé la Maison de la Mirabelle en 2002, avec l’aide de son mari, Christophe Dupic. L’histoire, toujours en marche, va alors s’accélérer et prendre un tournant décisif.
La famille de Christophe Dupic est originaire de Bayon, un village voisin de Rozelieures. Diplôme d’ingénieur en travaux agricoles en poche et après un passage dans le monde industriel et coopératif, le jeune homme rejoint sa femme sur l’exploitation familiale. Entrepreneur et cultivateur dans l’âme, il partage aussi avec son beau-père un véritable intérêt pour… le whisky, intérêt qui les conduit à se rendre régulièrement en Écosse.
L’idée de distiller du whisky vient alors à Christophe Dupic de retour de l’un de ses voyages. Alors qu’il moissonne un champ d’orge, il lui apparaît soudain comme une évidence qu’il a tout sous la main pour produire du whisky : de l’eau en qualité et quantité suffisante, des céréales en abondance, une distillerie équipée de deux alambics à repasse et une longue tradition de vieillissement sous bois et d’assemblage. Il fait part immédiatement de son projet à sa femme et son beau-père.
Quelques verres suffisent pour convaincre Sabine et Hubert Grallet de lancer la distillerie familiale dans l’aventure.